Habitué du métro parisien, et d’ailleurs, ne connaissant que celui-ci, j’avais jusqu’à présent une idée plutôt négative de la chose. Entre odeur nauséabonde, stress ambiant, les gens qui vous dévisagent avec méfiance voir de l’agressivité, l’insécurité palpable, la saleté en générale, la « sympathie » des agents, et le système de titre de transport made in Rentre Avec Tes Pieds, je ne pouvais que trouver mieux, hein!
Pour faire bref, le métro de Tokyo, c’est devenu pour moi le paradis des métros!!! ^_^
Première chose remarquable, la propreté. C’est ni-kel partout! Bon d’accord, c’est nickel partout dans la ville, mais, on y reviendra ;) Et donc forcement, ça sent rien, ou plutôt, ça ne pu pas. Excepté dans les zones commerciales.
Celles-ci ressemblent à de vrais centres commerciaux, sauf qu’ils se trouvent dans des zones de transite, entre deux lignes. Là, c’est le supplice de l’estomac. Ne pas succomber sous peine d’y rester pour toujours à vouloir goûter à tout ce qui sent bon.
Autre chose appréciable, l’absence de stress, ou plutôt, l’absence apparente d’énervement. Tout le monde semble circuler dans ces dédales avec fluidité. Un peu comme des poissons, même rythme et même flegme. Vous n’entendrez jamais quelqu’un derrière vous se plaindre par des borborigmes d’énervement parce que vous vous êtes soudainement arrêté pour une raison ou pour une autre. Et vous vous ferez encore moins bousculer. C’est simple, personne ne cours dans les couloirs. Et l’ « ordre » pour monter dans les rames est régie par des lignes de file d’attente dessinées à même le quai. Un système de First In First Out en somme. Et tout le monde respect ces lignes… Chose impensable dans nos contrés où on commencerait d’abord par rigoler puis par griller la politesse à quelqu’un l’air de rien, le tout en se foutant de sa naïveté. Mais là bas, ça marche !! La raison ? On y reviendra plus tard aussi.
Pas de sentiment d’insécurité. Bon c’est pas bisounours land non plus. Faut quand même avoir un minimum de bon sens et pas s’éventer avec une liasse de 10 000 yens fraîchement retiré du distributeur… Dans chaque station, sur chaque quai, un agent est présent. J’imagine qu’il est là pour « surveiller » la zone, mais c’est aussi lui qui doit tasser les passagers lors des heures de pointe. J’ai pas eu la chance de me faire bourrer (ha ha… lucky me), j’ai horreur des rushs lors des pics de traffic, mais ça doit valoir le détour.
Enfin, un dernier point vraiment pratique, c’est leur système pour les titres de transport. En clair le ticket. A Paris, il y a le passe Navigo ! Carte rechargeable mensuellement/ annuellement, pour un nombre illimité de trajet dans une zone donnée. Donc ça coûte un bras à chaque fois, qu’on est pris le métro une dizaine de fois ou qu’on soit un métro addicted. De plus, Navigo n’est rechargeable qu’auprès des « sympathiques » guichetiers, ou grâce aux quelques bornes savamment clairsemés dans les stations de métro.
A Tokyo, ils ont aussi un système type Navigo, la carte Suica (celle en photo est la version pour les touristes). La différence? Vous ne payer que chaque trajet effectué. Le décompte s’affiche clairement à chaque passage de portique. La notion de zone n’est donc pas nécessaire. Vous ne vous retrouvez jamais un jour au fin fond de la zone 4 avec votre petit Navigo zone 1 & 2 qui vous a coûté un œil et devant encore débourser pour rentrer. La recharge s’effectue au guichet par un personnel ultra serviable, ou grâce au innombrable bornes automatiques. Et la carte est valable 10 ans. Que de mande le peuple ? Ha oui, on peut aussi s’en servir comme système Monéo… Ils ont pas Free, mais ils ont tout compris.
Bref, à quand un pareil système dans notre capitale ?