Je pratique le iaido plusieurs fois par semaine. Suite à quelques entraînements commençant par une série de 200 flexions en guise d’échauffement durant laquelle personne ne peut finir l’échauffement prévu, dirigé par un senpai qui peut en faire beaucoup plus, je me pose la question de l’intérêt d’une telle pratique.
Bien sûr, il y a la notion de dépassement de soit et que la limite mentale est bien plus courte que la limite physique. Si on ne parle que de courbatures ou de dépassement de ce type de façon ponctuelle, pourquoi pas. Mais avec des répercussions physiques plus importantes et de façon répété, c’est une façon radicale pour écrémer les membres du club qui ne peuvent pas suivre pour cause de blessures chroniques.
On pourrait aussi argumenter que le iaido est un art martial et que si les gens ne peuvent pas suivre, c’est qu’ils se sont trompés d’activité ou qu’il devrait faire du sport pour être plus apte à pratiquer dans de bonnes conditions. Quelques part c’est vrai, mais si le iaido est déjà leur « activité sportive »?
Un dernier point de vu serait que ce genre de pratique permet d’arriver à un stade où le corps minimise au maximum ses mouvements, rendant ainsi le mouvement plus optimal, sans utilisation de muscle inutile. Il est vrai qu’une fois au bout du rouleau, on a surtout pas envie de faire de mouvement superflu, d’où une certaine optimisation.
Finalement, après avoir pesté contre ce genre de pratique, c’est à dire un échauffement très intense, à froid sans vraiment d’explication sur le pourquoi, j’en suis arrivé à la conclusion que ce n’était ni complètement mauvais, ni totalement bon, ce n’est juste qu’une façon de voir l’enseignement.
Est-ce qu’on enseigne pour tirer les meilleurs pratiquants du lot, ne garder en quelque sorte que l’élite? Ou enseigne-t-on pour transmettre un savoir-faire de la façon la plus adapté ou plus grand nombre?
Quelque soit le choix, mettre ce genre d’exercice en guise d’échauffement est contraire à toute logique dans le bon fonctionnement bio-mécanique du corps humain.
Si vous avez des avis sur la question, n’hésitez pas à m’en faire part.